Et le cyber café était toujours là. Alexandre cru discerner des mouvements au dessus de lui. Levant les yeux il vit trois longs museaux dentés le surplomber depuis le haut de l'immeuble d'à côté. Prudement il se glissa sous le auvent déchiré du drug-store juste à côté du cyber café. Peu de risque qu'ils attaquent à cette période de la journée, mais dans le doute...
comme ils ne montraient pas de signe d'intérêt, Alex reporta son attention sur le cyber-café...aux vitrines brisées. Ses épaules tombèrent. Il aurait dû s'en douter. Dans les premières semaines du virus, il y avait eu une révolte, des casseurs, alors pas étonnant que le cyber avait été vidé, comme beaucoup de magasins.
Il soupira en enjambant le rebord dans vitre. le verre brisé crissa sous les chaussures de marche. L'endroit était poussièreux et froid. Avec le auvent, peu de lumière traversait jusqu'ici.
Il ne restait rien, alentour que des tablettes renversées, mais pas trace d'un ordinateur. Des tas de câbles gisaient au sol, gris sales, tels des serpents morts. Mais ils se servaient plus à rien ainsi délaissés.
Alexandre fit le tour de la pièce. Dans le fond, derrière le bar d'acceuil où les clients pouvaient commander café, thé, sandwitch, enfin tout pour passer un bon moment, se trouvait une porte fermée. Fermée. Plus rien ne restait fermé longtemps dans ce monde.