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3 janvier 2011 1 03 /01 /janvier /2011 21:53

Et le cyber café était toujours là. Alexandre cru discerner des mouvements au dessus de lui. Levant les yeux il vit trois longs museaux dentés le surplomber depuis le haut de l'immeuble d'à côté. Prudement il se glissa sous le auvent déchiré du drug-store juste à côté du cyber café. Peu de risque qu'ils attaquent à cette période de la journée, mais dans le doute...

comme ils ne montraient pas de signe d'intérêt, Alex reporta son attention sur le cyber-café...aux vitrines brisées. Ses épaules tombèrent. Il aurait dû s'en douter. Dans les premières semaines du virus, il y avait eu une révolte, des casseurs, alors pas étonnant que le cyber avait été vidé, comme beaucoup de magasins.

Il soupira en enjambant le rebord dans vitre. le verre brisé crissa sous les chaussures de marche. L'endroit était poussièreux et froid. Avec le auvent, peu de lumière traversait jusqu'ici.

Il ne restait rien, alentour que des tablettes renversées, mais pas trace d'un ordinateur. Des tas de câbles gisaient au sol, gris sales, tels des serpents morts. Mais ils se servaient plus à rien ainsi délaissés.

Alexandre fit le tour de la pièce. Dans le fond, derrière le bar d'acceuil où les clients pouvaient commander café, thé, sandwitch, enfin tout pour passer un bon moment, se trouvait une porte fermée. Fermée. Plus rien ne restait fermé longtemps dans ce monde.

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29 décembre 2010 3 29 /12 /décembre /2010 13:33

Pas un bruit ne le suivait à part celui de ses pas sur le bitûme. Par expérience Alex savait que des gens vivaient encore dans cette ville et même dans ce quartier, mais qu'ils se cachaient tout comme lui. La pluie tomba de plus bel. Il se glissa entre les voitures et les vitrines des magasins, quelques auvents pouvaient encore le protéger. Quel plus sinistre vie aurait-il pu envisager pour son fils unique ? Rien de pire à son avis.

Il longeait les mues, évitant les vitrines derrières lesquelles des Macaques auraient se cacher et surgir. La pluie collait au sol les odeurs de pourritures qui emplissaient les rues, remontant des égoûts envahis d'être immondes. A chacune de ses sorties il ne pouvait s'empêcher de se demander où sa femme se trouvait, enfin le Macaque qu'elle était devenu. Le reconnaîtrait-elle si elle lui tombait dessus ?

Il pleuvait plus souvent depuis l'apparition du virus. Et la pluie était plus lourde plus grasse. Rien à voir avec une pluie qui rafraichi en été ou qui gèle en hivers. D'ailleurs il ne se souvenait pas avoir vu de neige ou de gèle depuis l'infection.

Première rue passée. Il traversa la deuxième au pas deux courses. Encore deux angles de rues et il serait dans l'avenue commerçante principale, celle où il se souvenait avoir vu un cyber-café. Avant le virus. Avant que tout bascule. A l'époque où il était un homme plutôt heureux, un peu geek sur les bords, avec des soucis normaux. L'époque où il ne devait pas tuer pour survivre, ni même se balader avec une arme à feu. 

Comme tout lui semblait vide aujourd'hui. Quel jour de la semaine ? Il n'en avait pas la moindre idée et franchement il s'en moquait pas mal.

La grande avenue s'étendait devant lui. Bordée de grands immeubles, large et pavée, mais morne. Les pavés luisaient de gras sous la pluie. La lumière du soleil perçait avec difficulté.  

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21 décembre 2010 2 21 /12 /décembre /2010 19:27

Avant même de penser à descendre dans le parking, Alexandre chercha à se renseigner plus avant. Depuis déjà un moment la radio ne diffusait plus que des chansons en boucle. plus personne ne semblait y travailler et il n'était pas equipé d'un recepteur pour les radios pirates. Dans ses souvenirs un cybercafé avait ouvert peu de temps avant la contamination, à trois rues de chez lui, autant dire à l'autre bout de la planète au vu de la quantité de Macaques ayant envahis la ville. Pourquoi ces cons de bestiaux aimaient tellement les villes ? Mais il était hors de question que Benoît l'accompagne. L'adolescent, aprés rendu du verdict, c'était enfermé dans sa chambre. Trois jours étaient passés depuis son agression par les Macaques dans la ruelle et sa respiration était sifflante et difficile, Alex le soupconnait de souffrir aussi mais il refusait de l'avouer. "Je fais le plus vite possible fis ! cria Alex vers la porte close de la chambre. pas de réponse. Je pars ! " toujours aucune réponse. Les morsures avaient-elles affectés sont caractère aussi ? se demanda alex ironique. 

Il balança son sac à dos sur son épaule et sortit. Le froid dans la cage d'escalier le saisit. La peur aussi au souvenir de sa dernière expédition. Pas sûr que ce soit encore un excellente idée tout ça. Mais comment faire, il ne possèdait pas les connaissances nécessaire pour l'exécution de ce que son fils demandait. Il n'avait pas la moindre idée de ce qu'il arrivait à son fils. Internet le saurait sûrement.

Il poussa brièvement la porte et se faufilla dehors. temps de chien. Il rabattit la capuche sur sa tête et s'élança. au pas de course il traversa la rue qui ne voyait plus jamais passer de voiture. Des épaves dormaient pour toujours sur les troittoirs ou en pleines rue. Plus aucune ne contenait d'essence, il le savait pour avoir tenté de syphoner quelques réservoirs.

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19 décembre 2010 7 19 /12 /décembre /2010 23:13

Elle ouvrit les yeux lentement, plutôt reposée, paisible. Puis l'humidité qui imbibait ses vêtements la réveilla un peu plus. Des douleurs dans les membres lui rappelèrent l'endroit dans lequel elle venait de passer la nuit. Elle se mit faiblement sur son séant. Tout contre elle Lili ronronnait. D'une main tremblante elle caressa furtivement sa fourrure chaude. La réalité lui tomba dessus brusquement et la sensation paisible qu'elle avait ressentit quelques secondes plus tôt se dissipa totalement pour laisser la place à l'angoisse. Elles avaient quitté la maison et sa sécurité. Et ce matin elle se réveillait dans un terrier froid et humide, pour éviter de se faire démembrer par des monstres puants et violents, qui avaient pu tout aussi bien être ses voisins dans un passé pas si lointain. Les larmes lui montèrent aux yeux. Elle ne savait même pas pourquoi.

Se reprenant, elle se dégagea de Lili pour aller jeter un oeil au dehors. D'aprés l'heure à sa montre, les Macaques ne devaient plus se balader partout. Elles devaient reprendre la route vers le Sud.

Dehors le jour se levait tout juste. Léa s'arrêta face aux premiers rayons du soleil s'accrochant péniblement à l'horizon. Une lourde brume couvrait les champs à perte de vue, volant au passage les couleurs du levant. C'était beau. Beau comme jamais. Léa fut saisit. Rien ne pouvait égaler un pareil instant. Le bruit des feuilles mortes la sortit de sa contemplation. Lili s'étira, miaulant faiblement. "Bon, marmonna Léa en retournant dans le terrier pour y prendre son sac, je crois qu'on peut repartir." L'instant était passé. Et la journée à peine entamée. Encore beaucoup de kilomètres à parcourir. Sans même savoir ce qu'elle pourrait trouver.

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16 décembre 2010 4 16 /12 /décembre /2010 18:02

Et les nuits s'enfilent comme des perles sombres d'un collier de malheur. chaque nuit les cauchemars l'envahissent. La peur au ventre pour un quotidien qui n'a plus de sens. chaque pas la menant vers un destin dont elle ignore tout. Léa gémit dans son sommeil, les ombres s'étirent et la recouvrent. La nuit n'a plus la douceur d'autrefois. Les monstres rodent, attendent patients et cruels que les proies s'échappent, leur laissant de faux espoir pour mieux les ramener à cette douloureuse réalité. La cruauté de leur yeux effaçant tout possibilité de redemption. c'est une course incessante, un marathon pour la vie, mais quelle vie. Elle se réveilla en hurlant un cri silencieux. 16122010981

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16 décembre 2010 4 16 /12 /décembre /2010 12:29

"En voiture ? Pourquoi en voiture. Alex fixait son fils, il ne savait pas s'il était en colère ou s'il avait juste peur de le perdre.

_ Parce que je ne penses pas pouvoir respirer correctement dehors. Lâche son fils comme si c'était d'une évidence. C'est comme si mes poumons avaient réduits, ou alors ma poitrine, je ne sais pas.

_ Et dans la voiture tu penses que ce sera mieux ? Il se planta devant lui. C'est le même air que dehors.

_ Il faut la modifier.

alexandre secoua la tête.

_ Ecoute mon fils, il lui prit les mains, je suis vraiment heureux que tu es survecus, mais ce que tu dis, ce que tu prétendre entendre dans ton crâne, tu dois m'expliquer parce que je suis dépassé."

Benoît soupira. son père semblait attendre quelque chose, qu'il n'était pas certain de pouvoir donner. " Je ne sais pas, papa, il sentit un sanglot monter, juste j'entend ça dans ma tête c'est comme des sons des images ses sensations, je ne sais pas comment l'expliquer.

alexandre secoua la tête. il n'était pas homme à se laisser abattre.

_ Trés bien, repose toi alors, on verra ça plus tard."

Hier c'était hier, hier encore son fils était normal. A peine une nuit plus tard et le restant de son univers avait pris un drôle de tournure. Benoît n'était pas un enfant menteur. Avait-il perdu la raison ? était-ce une concéquence de la morsure ? Alexandre n'en savait rien mais il ne doutait pas des paroles de son fils. Si seulement il pouvait trouver un endroit avec connexion internet il serait en mesure de se renseigner. il avait entendu dire que certaines personnes parvenaient à mettre à jour des informations concernant les Macaques.

 

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30 novembre 2010 2 30 /11 /novembre /2010 17:39

La nuit leur tomba dessus en même temps que des grognements montèrent dans son dos. Léa se figea, souffle court et coeur battant à ses oreilles. Lili était partie en éclaireuse, cherchant un terrier, ces endroits creusés par d'autres voyageurs pour se protéger des Macaques. On en trouvait à peu prés partout dans la campagne. Les grognements s'intensifièrent. Léa trépignait, n'osant se retourner. Elle avait peur, pas d'autre mot. Et le courage n'était pas son fort. "Lili" marmonna-t-elle entre ses dents. Supplice sifflé dans la nuit. Oh s'il te plait Lili dépêches toi, pleurnicha-t-elle en son fort intérieur, je veux pas mourir. Dans sa tête elle imaginait déjà les pires scénarios. Il y eut comme un jappement, elle sursauta. Une sueur froide coulait dans son dos. Elle crut sentir le Macaque juste derrière, aux yeux cruels la fixant et se nourrissant de sa peur. 

Son souffle se matérialisait devant elle. Elle avait froid et puis chaud et froid, un sanglot étouffait monta dans sa gorge. Les secondes lui parurent des minutes infinies. Jusqu'à ce qu'elle aperçoive la grosse boule de poils blancs un peu plus loin. Lili se dressa sur ses pattes arrières, cherchant peut être à faire signe à sa maîtresse. Léa le prit comme ça. Il lui fallu un effort surhumain pour oser lever le pied droit et déployer sa jambe. Dans un geste inconscient, elle jeta un coup d'oeil par dessus son épaule. Les ombres de la nuit se mêlaient. L'une d'elles bougea, trop vite à son goût. Elle n'y tint plus, elle prit ses jambes à son cou.

Dans l'emportement elle ne sut pas si les bruits qu'elle entendait venaient d'elle ou de derrière. arrivée au niveau de Lili, Léa se jeta littéralement par l'entrée du terrier. Une fois la chatte rentrée, Léa referma l'ouverture. elle respirait fort et tremblait. avait-elle était suivie ? L'avait-il vue ? Et elle, qu'avait-elle vu ? Une ombre ? Peut-être même rien. Lili la fixait, sagement droite sur son postérieure. "quoi ? Léa se laissa choir. Pourquoi tu me regarde comme ça ? Ronchonna-t-elle. Y'avait un Macaque derrière moi, j'en suis sûre. La chatte se lêcha une patte et la vit rouler au dessus de son oreille, un pseudo sourire sur les babinnes. Ou presque." Lâche Léa.

Ces terriers étaient de simple trou comme les tunnels d'animaux finalement. Pas de réserve de nourriture, pas de chauffage, rien d'autre une couche de branchage et de vieille feuilles. L'odeur de moisissure était assez forte. Mais c'était toujours mieux que de risquer de se faire démembrer. Léa déposa le lourd sac à dos dans le fond et s'allongea la tête dessus. Le repos, il lui en fallait.

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30 novembre 2010 2 30 /11 /novembre /2010 17:00

La maison lui semblait à présent à des années lumières, elles ne marchaient pourtant que depuis trois jours, mais la sécurité et la chaleur n'étaient plus qu'un lointain souvenir. Toutes les nuits elles devaient se trouver un abris pour se protéger des Macaques,la première avait été horrible, mais Lili avait fait preuve d'un grand courage. C'était encore la campagne, peut-être encore deux ou quatre jours avant d'atteindre la première grande ville. En fait Léa ignorait parfaitement là où elle devait aller. Probablement qu'elle le saurait une fois le moment venu, tout comme elle avait su qu'elles devaient quitter la maison.

Le gros chat vint coller sa tête sous la main froide de Léa. Elle la caressa dans un geste d'habitude. combien de jours ? combien de nuits ? Pour aller où ? Parmis les voyageurs qui avaient fait une halte dans sa maison, Pauline se souvint d'une femme qui parlait tout le temps d'un endroit pour les gens normaux. Un endroit que les Macaques ne pouvaient envahir, elle n'avait pas bien comprit pourquoi d'ailleurs. Cet endroit existait-il ? Au Sud, la femme, Maria, avait parlait du Sud. Y était-elle à présent ?

La nuit commençait de tomber, bientôt les Macaques envahiraient la campagne. Léa se leva, frotta ses fesses glacées. "allé trouve nous un terrier".

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3 octobre 2010 7 03 /10 /octobre /2010 15:34

Benoît ne lâchait pas son père du regard. Il lui avait à nouveau répété la même chose que la veille. Et il ne semblait pas convaincu. Pourtant il ne doutait pas. "Papa..recommença-t-il.

_ Non, Benoît arrête, le coupa son père d'un ton sec. J' ai entendu ce que tu as dis, j'ai compris. Il lui tourna le dos dans le salon, on va refaire les pansements de tes blessures. Il ne faut pas

_ Papa, insista Benoît

Alexandre le fusilla du regard

_ Il ne faut pas qu'elles s'infectent. Je ne sais pas si tu te rend compte de la chance que tu as eu de ne pas mourir ou te changer en l'un de ces monstres.

_ comme maman, marmonna l'adolescent en baissant les yeux.

_ C'était pas utile d'ajouter ça. Le gronda son père.

Il se sentait en colère et perdu. Pas en colère contre son fils mais pourtant il s'en prenait à lui.

_ Papa, renchérit Benoît, son père fuyait vers la salle de bain, papa, PAPAPAPAPAPAPA! Hurla-t-il.

Alexandre revint serrant les poings

_ QUOI ?

_ On doit partir, Benoît se redressa, il transpirait, on doit partir vers le Sud, en voiture. Ya une solution, je l'entend, en disant cela il pointait son crâne.

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29 septembre 2010 3 29 /09 /septembre /2010 21:13

" PAPA". La voix de Benoît resonna comme un glas dans l'appartement sombre. Alexandre ne se le fit pas répéter. Il courut jusque dans la chambre de son fils, se cognant au coin d'un meuble. La douleur ne le stoppa, il la mis de côté pour plus tard. "papa. Gémit l'adolescent quand se dernier pénétra sa chambre. On doit partir. lâcha-t-il comme s'ils tenaient une conversation.

ALexandre l'observa un instant. Il était vivant. Vivant et normal. Pas de Macaque, pas de poil ni de crocs, ni de rage. L'image du corps de sa femme changeant se superposa à celle de son fils, il la chassa.

_ Partir où mon grand. Il lui caressa son visage, il était bouillant. Tu es malade, on ne peut pas partir. continua-t-il. Il

_ Si je l'entend. Sa gorge sifflait. Je l'entend dans ma tête, on doit partir. Y'a un endroit sans Macaques et ils le connaissent pas. Sa respiration était courte et râleuse.

_ Je ne comprend pas ce que tu me dis fils. Il se posa enfin, la tension accumulée de cette journée était en train de retomber, il avait envie de pleurer, de hurler, tout à la fois. Tu n'es pas état d'aller où que ce soit. Tu as de la fièvre et tu délivre.

Benoît lui saisit le poignet, ses yeux brillaient, de son haleine se dégageait une vilaine chaleur

_ Je suis sûr de moi papa. Je les entend, comme sur une radio, un message passe en boucle. On doit partir. Il va se passer quelque chose dans cette ville bientôt, et on ne doit pas être là quand ça arrivera. On doit aller au Sud.

Il se laissa retomber sur le dos, sa tirade l'ayant épuisé et pourtant il avait l'air satisfait. Ou était-ce de l'espoir qu'Alexandre lu dans les yeux de son fils. Il le jaugea un instant, l'estomac noué.

_ On en reparlera demain fils. Il fit mine de se lever, se ravisa. Dors à présent. "

Le père et le fils se sourièrent. Alexandre tira un peu la porte de la chambre de son fils tout comme quand il n'était qu'un petit garçon effrayé par ses cauchemards. Que ce temps lui semblait loin !

 

 

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