La route est longue - 8

Au départ l'idée de s'arrêter dans une maison, se fier à la bonté des gens, semblait une bonne idée. plutôt même la meilleure qu'elle ai eu depuis qu'elles avaient quittées la maison. Cette même maison qui aujourd'hui lui semblait à un millier d'années lumière. Un vrai lit et une douche s'imposaient. en fait depuis qu'elle avait pris cette décision, elle ne pensait plus qu'à ça. Mais tout ne devait pas se passer comme prévu.

Elle ne tint pas à frapper à la première porte qu'elles virent susceptible d'abriter quelqu'un. Elle préféra faire encore quelques pas dans les rues. Au bout de dix minutes de marches, Léa se dit que finalement la première maison était peut-être la seule encore habitée. Ereintée, elle s'apprêta à faire demi-tour quand, derrière un bosquet, elle perçu une lumière mouvante. Elles s'arrêtèrent aussi net. Lili l'avait aussi remarqué. Un court chemin de terre, recouvert de brique brisée y menait. La lumière disparut derrière la maison en question. Il y eu un drôle de bruit, Léa sursauta. Ses yeux interrogèrent Lili dont le poil se dressa. Un bruit métallique s'en suivit, comme deux lames que l'on frotte. A cet instant, se dit plus tard Léa, j'aurais dû me douter qu'un truc clochait. Mais pour le moment, elle n'y songea guère. Aprés tout c'était encore la campagne et les gense utilisaient des tracteurs et des outils, rien de plus normal. Et de toute façon elle ne se sentait pas la force de rebrousser chemin vers la première maison.

Les morceaux de brique crissaient sous ses semelles de caoutchouc. Le soleil avait bien entâmait son déclin, des oiseaux piaillaient au loin dans les arbres. La pluie s'intensifia. Les oiseaux se turent. Elle frappa à la porte. C'était une grande maison en brique et crépis toute simple avec comme extension un ancien corps de ferme.

Aucune réponse. Elle toqua à nouveau. L'humidité semblait avoir atteint ses os. pourvu qu'il y ai quelqu'un d'aimable ici.

La porte s'ouvrir lentement. "qui est là ?" interrogea une voix féminine où perçait la peur. "je suis, Léa ne savais pas du tout comment s'y prendre, je suis en route vers le sud et ça fait des jours qu'on marche et nous aimerions savoir si on pourrait se reposer chez vous ?

_ On ? S'étonna la voix pleine de suspicion

_ Mon chat et moi.

_ Un chat mutant ? ou un chat normal ?

Léa ne comprit pas le sens de cette question

_ Un chat mutant. s'il vous plaît. nous ne resterons que cette nuit."