Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Le blog de ancilla-et-cauchemars.over-blog.com
  • : une histoire, un dessin, mieux qu'une thérapie
  • Contact

Profil

  • Bananolue
  • timide, préférant l'humour à toute autre forme de communication
  • timide, préférant l'humour à toute autre forme de communication

Catégories

2 août 2010 1 02 /08 /août /2010 23:09

 

La chanson doucement commence

On se doit d'aller jusqu'au bout

Retour en arrière pas de chance

On se doit de tenir debout

 

Regarder partir au loin

Les espoirs, les joies de demain

Regretter des lieux inconnus

Vivre pour des moments pas venus

 

Avancer dans le sens de la musique

Parce que nos vies sont uniques

 

Des suprises d'un matin commun

Naîtront les bonheurs furtifs

Qui discretement batissent

Les murs des existences de chacun

 

Ecouter la chanson en entier

Des premières notes jusqu'au son dernier

Car tout les accords valent le coup

Même ceux qui plient nos genoux

Et au détour d'une note plus belle

C'est l'éclair et la vie telle

Que l'on attendait

 

 

Partager cet article
Repost0
2 août 2010 1 02 /08 /août /2010 14:56

_ On a été attaqués, se justifia Alex. Vous les prenez alors ? Il faut qu'on monte, je dois m'occuper de lui.

_ Oui, oui, son regard avait changé, Alex comprit qu'elle se doutait. Attendez tout les deux. Ajouta-t-elle en faisant demi tour.

Elle s'en retourna dans son appartement laissant la porte grande ouverte. L'odeur était insoutenable. Il préféra ne pas savoir d'où provenait pareille puanteur. Un instant il fut tenté de déposer le sac et de monter sans attendre, puis se ravisa.

Elle revint les bras chargés

_ Voilà des pansements et du désinfectant. Et aussi, elle lui tendit fièrement une boîte. C'est du gâteau, je le fais moi-même. Sur le balcon on a deux poules et aussi des petits arbres. Prenez, prenez. Poussa-t-elle en s'emparant du sac de conserves. ET encore merci. Et courage."

Elle jeta un regard désolée sur Benoît puis claqua la porte aussi sec. En gros ce n'était pas la peine de revenir. Il comprenait.

Il se tourna vers Benoît qui somnolait. Il lui prit le sac à dos des mains. Ca le réveilla. "tu viens on monte mon grand". L'ado ne dit rien. Il ne pleurait plus, ne parlait pas, vidé, épuisé qu'il était de l'excursion faite avec son père. Alexandre enfila le sac sur son dos, réveillant les douleurs causées par le premier, puis, les bras chargés de pansements inutils et du gâteau qu'il ne mangerait jamais, il grimpa à la suite de son fils.

Partager cet article
Repost0
2 août 2010 1 02 /08 /août /2010 14:17

Il jeta un coup d'oeil par dessus son épaule. Benoît suivait toujours en silence, amoché. Tout avait tellement changé, tellement vite, et pas en bien. Le gamin avait raison, sa femme était probablement dehors à trainer avec ces monstres en train de faire des choses dégoûtantes qu'on les voyait faire en permanence quand ils n'étaient en train de tuer quelqu'un. Sa femme était morte à ses yeux il se le répètait souvent, surtout la nuit, et quoi qu'il y est pu avoir dehors, ça n'avait plus rien à voir avec celle qu'il avait épousé.

Au sixième étage il fit signe à Bénoît qu'il pouvait se poser. Le gosse avait de la morce collée sous le nez, les yeux gonflés de larmes et de sang. Il avait l'air grogui. Il le couva du regard quand ce dernier se laissa choir sur la dernière marche et déposa son gros sac à dos. De vilaines marques violettes apparaissaient à la base de son cou. Il n'aurait jamais dû l'amener avec lui. Un instant l'image de sa femme se changeant en bête violente se superposa sur le visage de son fils. Un violent frisson l'ébranla. Benoît l'interrogea du regard. Il lui fit signe que tout allé bien. Il lutterait contre ça. D'une manière ou d'une autre.

Il toqua à une porte. Du bruit derrière se fit immédiatement entendre. Il se gratta une barde de plusieurs jours. Il aurait donné cher pour un rasoir et de la mousse, non en fait même sans mousse et même avec une lame émoussée. Il retira sa casquette verte quand la porte s'entrouvrit. "Monsieur Sagusa articula-t-il, c'est moi, Alexandre.

On marmonna derrière la porte. La grosse moustache en friche d'un vieil homme s'agita.

_ Oui, Alexandre, dit-il de sa voix chevrottante.

Alex préférait avoir à faire avec Madame Sagusa, elle ne perdait pas la boule. C'était une gentille dame.

_C'est Alexandre ? Demanda-t-elle du fond de l'appartement, la cuisine probablement.

Alex n'aiamti pas non plus l'odeur qui s'en dégageait. Ca sentait le vieux, mais pas seulement, un peu la moisissure, le renfermé, mais surtout la mort. Cette odeur poisseuse qui colle aux murs et prend à la gorge. il s'arrangeait toujours pour ne pas avoir à rentrer chez eux.

_ Qui ça ? Cria brusquement Monsieur Sagusa. Déjà parti, songea Alex.

Safemme ronchonna un peu au loin. Puis il entendit les pas approcher

_ Ah, Alexandre. Jeune homme, mon mari, elle s'excusa à peine, à quoi bon, enfin tu le connais. Ca me fait de la peine mais c'est la vie n'est-ce pas.

_ Oui Pauline, coupa Alex pas désireux de l'entendre toute la soirée à ce sujet, ne vous en faites pas. Il désigna le sac à dos. Je reviens de dehors, à ces mots la vieille dame écarquilla les yeux, j'ai des conserves et je voulais vous en proposer. Il ouvrit le sac et les lui montra. Les deux petits vieux ne sortaient plus depuis des années. Alex le savait et il se demandait souvent comment ils pouvaient survivre. Vous en voulez ? Insita-t-il devant le manque de réponse de la vieille dame.

_ Oh, Alexandre. C'était une dame petite et voutée comme beaucoup de son âge. Mais elle avait l'oeil alerte et l'humour facile. Ses cheveux gris retenus en un vieux chignon rebiquaient en certains endroit, lui donnaient un peu l'air d'une sorcière. Mais son regard doux atténuait cet aspect. Elle portait en permenance la même vieille robbe à fleurs avec son tablier tâché. C'est tellement gentil de penser à nous. Elle ouvrit complètement la porte. Où est Benoît ? Elle se pencha vers la cage d'escalier. Bonjour mon petit, les vieux et les jeunes lien étrange, com...sa phrase mourrut dans sa bouche.

Partager cet article
Repost0
30 juillet 2010 5 30 /07 /juillet /2010 16:34

Le père déposa enfin son sac à dos. La douleur irradia dans ses reins. Demain il serait perclus de courbatures. Il s'accroupi prés de son fils. "On doit monter dans l'appart Benoît. Il posa une main aux doigts ni trop fins ni larges, une maind'homme de poigne. Tu t'en sens capable ? Son amour pour son fils s'était vu multiplié avec la disparission de sa femme.

Ce dernier leva un regard plein de terruer sur lui. Il lui tendit son molet gauche.

_ Ils m'ont mordu. Sa voix tremblait tout comme son corps. Regarde. Il pleurait presque. Ils voulaient même pas me bouffer j'en suis sûr, c'est juste, juste, sa voix monta dans les aigues, ils sont horribles.

En effet. Une vilaine trace de morsure ornait le muscle du mollet. Pas trés profonde mais sans équivoque. Ils avaient voulu le contaminer.

_ On va soigner ça, le père essuya la sueur sur son front. On va trouver une solution. Il se voulait rassurant mais son estomac lui fit mal, si mal à l'idée de perdre son fils.

_ Je vais me transformer. Sa voix se brisa encore. Il déglutit. Les pupilles dilatées il perdait le contrôle. Je vais devenir un Macaque papa.

Sa main se ferma sur le bras de son père. Tant de détresse dans son regard.

_ Non, mon fils, non, il lui prit le visage d'ado entre ses mains de père. Il était assez beau comme enfant, des yeux noisettes profonds et clairs. Ca n'arrivera pas. Je suis là.

_ Mais maman, il pleurait à présent tant la peur le tenaillait, mais maman est quelque part dehors comme ces monstres. Je l'ai vu changer. Il laissait l'angoisse le gagner. Et tu n'as pas pu l'en empêcher ! Son oeil gonflé lui donnait des airs de boxeur malade. Il secouait les mains. Je vais me changer, je vais devenir comme eux papa !

_ Ca suffit. Il accusa les mots de son fils. Il n'était pas dans son état normal. Il se redressa en passant une main sous l'aisselle de son fils. On doit monter. Tout va bien se passer."

Benoît renifla en regardant son père. Merde il était trop jeune pour subir tout ça. Quatorze ans on ne vivait pas ce genre de choses. Il se redressa péniblement, la plaie au mollet bien que peu profonde saignait abondamment.

Ils quittèrent la pièce sombre et fraîche, entrée de leur refuge. Alex avait aménagé cette entrée catastrophe pour povoir leur échapper. Ils sentaient la sueur, la peur et le sang. Rien de bien glorieux. 

Ils grimpèrent les huit étages qui menaient à leur appartement sans échanger un seul mots. Tout les deux ou trois pas, Benoît reniflait. Son père était fier de lui. L'ado portait encore le sac plein de conserve. Il n'avait rien lâché. Il l'avait aidé. Les escaliers de béton gris sales, montaient en tournant. Cage de béton. Il se souvint du jour où sa femme et lui avait acheté cet appartement dans ce quartier si paisible. C'avait été un bel immeuble. Benoît était encore bien petit à l'époque, six ans peut-être. Son coeur se serra, ça lui semblait tellement vieux tout ça, à des années lumière de sa vie actuelle. Si tant est que l'on puisse qualifier ça de vie.  

 

Partager cet article
Repost0
29 juillet 2010 4 29 /07 /juillet /2010 18:09

Derrière eux les Macaques hurlaient, bondissaient, ils semblaient jouer avec eux. Ou peut-être cherchaient-ils à savoir où ils vivaient. Aucun moyen de deviner leur intention

Les père se jeta sur la porte. Dans un même élan il l'ouvrit et plongea dans l'obscurité qu'elle protégeait. Un cri s'éleva derrière lui. La porte claqua. Le père laissa échapper un long hurlement de surprise. Benoît n'avait pas passé la porte. Il entendit le réjouissement des Macaques. Parmis leurs sons désagréables il reconnut ceux de son fils. D'un coup d'épaule sans plus réfléchir il débloqua la porte. Il était là, au sol. Ils lui tournaient autour en sautillant, donnant des coups à tour de rôle. Il sortit de sa cachette en hurlant, les bras levés. Dans une main il brandissait un beretta 9mm. Il tira en l'air, pas assez doué pour ne pas toucher son fils s'il viser le sol. Les Macaques s'arrêtèrent aussitôt. Ils le fixèrent d'un air de défit. Nul doute que les armes ne leur étaient pas inconnues. Au centre de leur cercle, le fils était roulé en boule protégeant son crâne sous ses bras. Le père tira une nouvelle fois. Ils s'écartèrent à peine. Le jeu en valait la chandelle, ce fut ce qu'il crut lire dans leur yeux terriblement humain. Ils étaient pleins de cruauté et ne tuait que pour jouer. "Lèce toi Benoît. Son fils tremblait en gémissant. LEVE TOI !" Pas le temps d'y mettre les formes, il devait être sonné. Enfin son fils esquissa un mouvement. Un Macaque tenta une lente approche. "TOI TU BOUGE PAS !". Gronda le père. Le Macaque s'arrêta, lâchant des petits cris roques comme s'il le comprenait et le menaçait, le tout suivit d'un pet malodorant. Le fils se traina péniblement vers son père. Du sang coulait de son visage. Un oeil commençait déjà d'ednfler. Il boîtait aussi. Le père ne prit pas le temps de l'osculter plus avant, il le poussa doucement vers la porte. Puis tout en reculant et continuant de menacer les Macaques, il le suivit. Les macaques commencèrent de s'agiter, préts à bondir sur un homme seul, même armés. Il ne l'avait pas de suite remarqué, mais d'autres monstres étaient venus assister au spectacle. Ils les observaient depuis le haut d'un muret au fond de la ruelle. Peu importait. Il s'engouffra enfin. Tirant la porte prestement, il la vérouilla. Les coups plurent immédiatement. Peut-être importait à présent.

Partager cet article
Repost0
29 juillet 2010 4 29 /07 /juillet /2010 09:22

lili 

Partager cet article
Repost0
28 juillet 2010 3 28 /07 /juillet /2010 16:40

Il couraient vite. Mais pas assez malheureusement. Le père allongea la foulée, entrainant son fils dans son sillage. Il jeta un coup d'oeil par dessus son épaule. Son fils suivait. Il était jeune. Mais les Macaques aussi suivaient. L'adrénaline décuplait la puissance de ses muscles, augmentait son rythme cardiaque mais lui faisait également tourner la tête. Ces saletés de bestiaux étaient bien plus rapides et tenaces qu'eux. Ils devaient se dépêcher de trouver une dérobade ou sinon...sinon il préférait ne pas l'envisager, il ne connaissait pas de sinon. C'était un battant, un dur, un homme de tête qui savait prendre des décisions, mais aussi un optimiste qui ne lâchait jamais rien.

Il ralentit un tout peu petit pour laisser à Benoît le temps de le rejoindre. C'était un adolescent large d'épaule mais pas trés grand et assez sec. Il courait vite et se fatiguait moins que son père. Ses cheveux blonds collaient à son front par la sueur. Il esquissa un sourire quand il arriva à la hauteur de son père. S'il souffrait ou avait peur, il n'en montrait rien. Ce dernier lui indiqua une rue sur la droite. Plus étroite que la rue principale sur laquelle ils s'usaient, elle obligerait les Macaques costauds à se mettre en ligne et à ralentir. Leur immeuble n'était plus loin. Jamais ils n'auraient sortir aussi tard, encore moins avec son fils, mais il fallait bien manger, et il avait repéré des conserves dans ce vieux magasin. Ce genre de découverte se faisait tellement rare, la ville avait depuis plus d'un an était désertée, il n'en restait rien. Parfois Alex se prenait à penser qu'ils étaient quasiment les derniers habitants.

Ils bifurquèrent brusquement dans la ruelle. Un Macaques fila tout droit, peut-être jugea-t-il trop fatiguante la course pour une proie qu'il ne mangerait même pas. S'ils avaient été des femmes, il en serait peut-être allé autrement. Sans raison il lui vint à l'esprit que l'un de leur poursuivant pouvait être une femelle. Il chassa cette pensée inutile, mâle ou femelle, s'ils parvenaient à les attraper ils se feraient un plaisir de les démembrer. Peut-être même de les contaminer afin de venir grossir leurs rangs.

La ruelle touchait à sa fin. Son souffle aussi. Ses jambes devenaient lourdes et dures, ses poumons lui brûlaient. Il courait pour sa vie et celle de son fils pas pour sa forme. L'effet escomptait ne se fit pas attendre, les quatre Macaques restant se mirent en file indienne. Plus facile à semer, ils ne pourraient pas les encercler. Au bout de cette ruelle faite de mur en béton des grands immeubles presque vides, une porte solide les attendait. Le père tira sur sa réserve et accéléra sa course une fois qu'il fut certain que son fils avait compris son intention. Les boîtes de conserves pesaient lourd dans son dos. Le sac battait sa chaire au rythme de ses pas et il sentait la ferraille entamer la peau. Les ances du sac scisaillaient ses épaules. Quand à son fils il avait l'air de supporter la charge sous son jeu âge. Vivement qu'ils atteingnent la porte. Cette course poursuite était interminable.

Partager cet article
Repost0
27 juillet 2010 2 27 /07 /juillet /2010 11:48

Léa se tordait dans tout les sens pour lui échapper. Elle avait peur, tellement peur. Son cerveau ne fonctionnait plus. Le monde n'existait plus. Juste ce monstre ideux. Elle ne vit pas Lili remonter sur le bord de la fenêtre et repasser ses douze kilos par les barreaux. En un geste rapide et puissant, la chatte écorcha vif les mains griffus du Macaque. Ce dernier lâcha prise en grondant. Tout aussi vif il balança ses paluches ensanglantées vers la chatte pour s'en emparer. Mais déjà la chatte disparut à l'intérieur. Profitant de cette seconde,
Léa se jeta en arrière et claqua la fenêtre. Elle lutta. La vérouilla.

Le choc ne se fit pas attendre. Le Macaque enfonça ses bras poilus et musclés par les barreaux et tambourina sur le double vitrage. Léa hoqueta en reculant. Elle pleurait. De grosses larmes roulaient sur ses joues se mêlant au sang et à la morve qui coulaient de son nez. De vilaines traces bleues et violettes apparaissaient déjà à ses poignets. Elle tomba à la renverse sur le fauteuil derrière elle. Les grosses mains tapaient encore et encore, laissant des trainées sales sur la vitre. Léa ne pouvait le quitter des yeux. Un bruit sourd se répercuta dans tout la maison, faisant trembler les murs. Elle sursauta. Le souffle court, elle se coula vers le canapé, ne tournant surtout pas le dos à la fenêtre. Le Macaque leur jetait des coups d'oeil où elle lisait la rage de tout détruire. Les autres l'avaient rejoind. Ils s'acharnaient sur les volets. Elle ne put retenir un cri de douleur quand elle s'appuya sur son poignet. Peut-être était-il cassé ? Elle s'en souciait guère à cette heure. 

Folie et puanteur émanaient des Macaques. Elle ne doutait plus à présent qu'il s'agissait de monsieur Cavalier. Ce vieil homme qui l'avait tant aidé au début. Un élan de tristesse la submergea. Il fallait qu'elle boucha ces fenêtres. Il fallait qu'elles partent. A cet instant elle regretta amèrement de ne pas avoir suivi les voyageurs. Jamais elle n'aurait le courage de partir seule, même avec  Lili à ses côtés. La chatte sifflait et grognait vers toutes les ouvertures. Mais les Macaques les avaient repérées. A présent ils viendraient tout les soirs les terroriser.

Finalement, sans un élan qu'elle ne se connaissait pas, elle s'empara d'un vieux carton qu'elle déchira, tant pis pour le poignet, et elle plaça chaque bout devant les petites fenêtres. Ainsi elle ne les voyait plus et surtout, ils ne les voyaient plus non plus.

Puis elle s'effondra en larmes sur le canapé. Ils faisaient un boucan d'enfer. Elle était prête à parier qu'ils n'allaient pas cesser de s'y tôt. Lili vint se blottir contre. La chatte tremblait elle aussi de tout ses membres, de peur et d'énervement. Elle se serait battue si Léa lui en avait laissé l'occasion.

La maison n'était plus un lieu de sécurité. Ils viendraient bientôt plus nombreux. Ils finiraient par trouver un moyen d'entrer. Fini la tranquilité. Elle allait devoir prendre le risque de partir. Et Léa avait horreur de prendre des risques.

Quand les coups cessèrent, Léa trouva le courage de bouger jusqu'à la salle de bain. Ce n'était pas beau à voir. Une vilaine marque rouge traversait son visage, le sang avait séché lui faisait une moustache vermeille. Elle se débarbouilla, retenant de nouveau sanglots. Ses poignets étaient douloureux, en particulier le gauche.

Pour la nuit elle préféra aller chercher les couettes dans la chambre et s'installer sur le canapé. Lili vint ronronner sur sa maîtresse. Léa passait sa main dans sa fourrure douce et tiède. Elle sélectionna un film sur la télévision. Le disque dur en était rempli. Demain elle devra tout préparer pour leur départ, mais pour l'heure elles devaient se reposer. Elle voulait ne plus y penser. Les paupières lourdes et gonflées de larmes, elle finit par céder au sommeil. Lili dormait déjà. Les Macaques ne tapaient plus, mais Léa les devinait encore dans les parages guêtant. Ils étaient si nombreux.

Partager cet article
Repost0
27 juillet 2010 2 27 /07 /juillet /2010 11:24

Le plus gros des Macaques se redressa brusquement. Sa tête pivota vers la source du bruit. L'espace d'un instant, Léa crut reconnaître monsieur Cavalier, l'homme si gentil qui vivait encore au bout du chemin quand elle avait élu domicile ici, juste quelques temps aprés le début de l'épidémie. Ses yeux les fixèrent et elles purent lire un sourire sur sa gueule, un vrai sourire carnassier et cruel. Et ses yeux, ses yeux affichaient tant d'humanité et de mauvaises intentions. Léa sentit un lourd frisson ébranler sa colonne vertébrale.

Elle agita alors ses mains, faisant des signes frénétiques à Lili pour qu'elle saute tout de suite. Mais la chatte semblait hypnotisée par les yeux verts du Macaque qui fonçait sur elle.  Le temps s'étira. Le Macaque (monsieur Cavalier ?) n'en finissait pas de courir vers elles.

Il ne la dévorerait peut-être pas, mais il ne faisait aucun doute qu'il prendrait un malin plaisir à la démembrer.

Cette image fit réagir d'autant plus Léa.

"SAUTE BORDEL!" hurla-t-elle. A quoi bon garder le silence, elles allaient mourir si elle se taisait. Ce cri sortit Lili de sa torpeur. Les muscles bandés par la peur, l'adrénaline décuplant ses forces, la chatte blanche bondit de toutes ses forces vers la fenêtre. Léa la saisit, elle ne sentit pas les griffes de Lili pénétrer sa chaire, elle ne voyait que le Macaque et ses dents interminables. Le coeur prêt d'exploser, elle tira la chatte sur le rebord et s'écarta pour la laisser rentrer. Le Macaque se propulsa brusquement en avant, surprenant Léa qui fut plaquée; la tête contre les barreaux. Elle hurla tout autant de surprise que de douleur. Un liquide chaud coula sur ses lèvres. Le Macaque tirait sur ses bras en poussant des cris roques. Elle pouvait sentir son haleine infecte. Elle pouvait sentir la chaleur malsaine de ses mains puissantes autour de ses poignets. Il montrait les dents et la secouait. Un instant elle ne put s'empêcher d'imaginer ses articulations céder aux épaules et se retrouver se vidant de son sang, pendant que le Macaque jouerait avec ses bras. Elle gémissait et pleurait. Et pendant tout ce temps, les autres ne faisaient que regarder, leur cruauté était sans limite. Tout le monde savait que les Macaques ne mangeaient jamais les humains, non, ils leur faisaient bien pire. En particulier aux femmes.

Sa vue se brouilla. Elle se débattait. La douleur était lancinante. Elle crut entendre son poignet craquer. S'il le voulait il pouvait à tout moment lui arraches les bras. Le jeu débutait à peine.

 

Partager cet article
Repost0
26 juillet 2010 1 26 /07 /juillet /2010 14:58

On peut la trouver blessante

Parfois presque pourrissante

Mais son devoir de toutes manières

N'est pas de nous satisfaire

 

On la cherche, elle nous fuit

Elle se cache, revient la nuit

Souvent elle se déguise

Nous manipule à sa guise

 

On va pour elle jusqu'à tomber

Ou lutter à mort pour la voiler

Des années à la poursuivre

L'atteindre peut nous détruire

 

Elle est ambivalente

Car même sombre et lente

Elle apporte la lumière

Eclairant notre foi

Mais qu'on la croit ou pas

Elle reste entière

 

Partager cet article
Repost0