Il était l'oiseau
Au plus bleu des plumages
Il était si beau
Que je l'ai mis en cage
Chaque jour il chantait moins haut
Chaque jour il semblait moins beau.
Mais dans mon erreur je persistais
A vouloir le garder
Avec le temps ses plumes sont ternies
Et son regard si vif et plein de vie
Exprimait tristesse et resignation
Je crois même qu'il en a oublié ses chansons
Je ne pu pourtant me convaincre
Qu'il n'y avait que l'ennui
Qui rongeait mon compagnon
Mais plutôt les regrets, la nostalgie et l'oubli.
Sa force et sa vigueur l'avaient abandonné
Sa force et sa vigueur je les lui avait volés
Il fallait bien se rendre compte
Qu'à vouloir de si prés l'admirer
C'est de sa mort que je l'approchais
J'ouvris alors la cage
Et découvrant ce passage
L'oiseau hésitant, s'envola tout de même
Puis un matin, prostrée dans mon chagrin
J'entendis venir du fond du jardin
Le plus doux chant qu'était le sien
A ce jour, au fond du jardin il habite
S'en va, revient, reste et repars
Mais jamais ne me quitte