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6 avril 2011 3 06 /04 /avril /2011 00:44

"ET quand exactement ? Sa voix trahissait l'exitation, la peur, sa main serra plus fort le bras de son père.

_ Demain matin. Dés que le jour sera levé. Il passa son bras autour des épaules de son fils. Je ne veux pas conduire de nuit, pas avec EUX dehors.

_ On doit préparer nos valises alors, il prit une grosse inspiration dans le marque à oxygène, c'était sa troisième bouteille, il n'en restait qu'une. Alexandre était finalement retourné dans l'appartement de ses vieux voisins en récupérer. L'odeur était si forte, il avait vomi. allé remontons papa."

Benoît souriait franchement. Ses yeux brillaient et ce n'était pas dû à la fièvre cette fois-ci. Alex acquiéça. Oui ils devaient préparer leur affaires, choisir ce qu'ils allaient emporter ou non. Prendrait-il des photos ? Des souvenirs ? Son estomac se contracta. De tout son être il souhaita ne pas commettre la plus grosse erreur de sa vie. Les informations étaient si peu nombreuses, il se fiait entièrement à son fils. Espérant ne pas les conduire tout les deux vers une morte violente. 

Dans sa chambre Benoît s'affairait à remplir un sac de sport. Son père regardait son ombre aller et venir, appuyer au chambranle de la porte du couloir. Face à lui le miroir de la salle de bain, porte ouverte, lui renvoyait une image usée et fatiguée. Il ne se reconnaissait plus. A cet instant il eut envie d'une bière, fraîche et mousseuse, une Grim ou peut-être une simple Leffe. Une bière en tout cas, et aussi un jardin au soleil pour la boire. Mais ils n'avaient pas tout ça, en fait ça devait bien faire des semaines qu'ils n'avaient pas même croisé l'ombre d'une capsule. Il se sourit à lui même. "à la tienne" Marmonna-t-il. C'était son tour de faire son sac. Prendre le stricte nécessaire. Etre un bon père, et un bon survivant.

Sa chambre à coucher ne lui avait jamais paru aussi dénuée de vie. Des traces de sa femme animait pourtant les ombres du passé. Il ouvrit le placard, ses habits étaient encore là. Et pourquoi pas aprés tout, pourquoi aurait-il enlever ses vêtements ? Pour en faire quoi ? Les donner à qui ? Il glissa sa main parmi les chemisiers suspendus. De dehors lui parvint un hurlement qu'il connaissait que trop bien. Ils se réveillaient. Il frissonna. Les larmes roulèrent sur ses joues creusant des sillons humides. Son odeur avait disparut. Il ne restait que ce tissu, des tas de bout de tissu. De rage il arracha les chemiers des ceintres, fit voler les pantalons et les t-shirt des étagères. JUSTE DES BOUTS DE TISSU. Et de quoi avaient-ils besoin pour le voyage ? D'eau, de vêtement solides et chauds, d'armes, de toutes sortes d'armes. Pas de souvenirs. Il s'écroula sur la moquette, laissant libre court à son chagrin et à ses craintes, tant que son fils ne pouvait le voir.

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